Amélie Majeau

Le projet auquel je ferai référence dans ce texte se trouve à être le projet sur lequel nous travaillons présentement dans le cadre du cours de Pratique d’atelier et démarche de création avec Denis Fecteau et Moïse Piuze. Puisque le projet n’a pas de thématique définie et que la seule contrainte est de travailler avec au moins techniques différentes, nous sommes assez libres d’aborder notre œuvre d’une façon qui nous ressemble.

J’ai réalisé que l’humain sous toutes ses formes influence beaucoup mon travail, autant d’un niveau plastique (soit par la représentation figurative de l’humain, souvent le portrait) qu’au niveau social ou sentimental. Sans m’en rendre compte, je suis porté à intégrer des portraits à mes œuvres et on y retrouve toujours une présence humaine quel qu'elle soit.

Pour ce projet, je voulais donc me concentrer sur le portrait et faire en sorte que le dessin soit l’intérêt principal de mon projet et pour la couleur, quelques touches à la peinture diluée.  Je voulais inclure un peu de collage pour ajouter de la texture et un aspect plus pop. Je tenais à utiliser le dessin dans mon projet car selon moi c’est une discipline souvent oubliée dans le monde de l’art actuel et pourtant, qui a encore sa place. Je m’inspire souvent du travail de l’artiste québécoise Adèle Blais (1) et sa façon d’approcher le portrait; en découpant les ombres et lumières avec des traits de crayon. Les œuvres d’Alexandra Levasseur (2) m’intéressent beaucoup en ce moment et l’aspect surréaliste que dégagent ses œuvres ressemblent à ce que je tente d’atteindre avec ce projet.

Dans la réalisation de cette œuvre, je tente de mêler le monde du rêve à la culture pop (par des collages d’images). Donc, de fusionner quelque chose de vaporeux et délicat et quelque chose de précis et «bold» pour créer un ensemble avec des contrastes harmonieux. Pour ce projet entre autres, j’aime me rapprocher de la mode et de la musique ou de sujets reliés au divertissement, mais de transposer un sentiment ou un état d’esprit de calme dans l’œuvre, sans avoir de lien avec l’actualité.

Je tente de me servir des images de revues ou de journaux en tant que motifs ou accents plutôt que pour faire un effet tape à l’œil comme on retrouve dans le pop art ou dans les publicités. En choisissant des couleurs pastel ou délavées dans les tons de bleu et de rose, je pourrai adoucir l’aspect visuel de l’œuvre et empêcher que celle-ci ressemble à une affiche publicitaire, ce qui encouragerait le rendu plus surréaliste que je tente aussi de représenter.

​